Bien que l’obtention d’un crédit immobilier puisse être complexe pour un salarié porté, elle est généralement plus simple que pour un freelance en auto-entreprise. Pour faire valoir leur dossier de demande de prêt auprès des banques, les salariés comme les freelances doivent fournir des garanties supplémentaires, par rapport à un salarié classique. Comparons quelques critères d’obtention d’un crédit sur lesquels diffèrent ou concordent ces deux statuts professionnels.
Le salarié porté est bien plus avantagé que le freelance en auto-entreprise en matière de régularité et de sécurité des revenus.
En effet, le salarié porté bénéficie d’un salaire que lui verse la société de portage salarial chaque mois, en contrepartie de la réalisation d’une ou de plusieurs missions pour le compte d’une entreprise cliente. Tant qu’il trouve de nouveaux clients à qui offrir ses services, le salarié porté est assuré de la sécurité de ses revenus.
D’ailleurs, si ses revenus ne sont pas réguliers, le salarié porté peut demander à sa société de portage de lisser son salaire. Même si son chiffre d’affaires est nul, le salarié porté pourra alors toucher une partie de son salaire précédent, répartie sur quelques mois. Cette technique lui permet donc de prouver la régularité de ses revenus à la banque et d’ainsi augmenter ses chances d’obtenir un crédit immobilier.
En ce qui concerne l’auto-entrepreneur, s’il ne décroche pas de missions ou en cas de retard de paiement de ses clients, aucune rentrée d’argent n’a lieu, sauf :
Ces fluctuations de rentrées d’argent liées au statut d’auto-entrepreneur ne facilitent pas l’obtention d’un crédit immobilier pour le freelance.
Le salarié porté et l’auto-entrepreneur peuvent négocier leur tarif avec l’entreprise pour laquelle ils vont réaliser une mission. Ils peuvent pratiquer des tarifs élevés, à la hauteur de leur niveau d’expertise et d’expérience.
Il est difficile de comparer les montants des rémunérations perçues par ces deux professionnels. Toutefois, il faut savoir que le montant de la rémunération du salarié porté est obligatoirement supérieur ou égal à 85 % du plafond horaire de la sécurité sociale.
En outre, pour mieux appréhender les différences de revenus entre ces deux professionnels, il est possible de comparer quelques-uns des frais qui sont déduits de leur chiffre d’affaires. La société de portage prélève généralement entre 5 % et 10 % du chiffre d’affaires mensuel réalisé par le salarié porté, correspondant aux frais de gestion. Quant à l’auto-entrepreneur qui offre ses services, un taux de cotisations sociales de 22 % est déduit de son chiffre d’affaires mensuel.
Le freelance en auto-entreprise doit financer ses formations lui-même, ce qui peut être un frein au développement ou au renforcement de ses compétences.
En revanche, grâce à sa société de portage, le salarié porté peut avoir accès à des formations, lui permettant de développer ses compétences et son expertise. Il peut ainsi faire valoir un profil plus complet sur le marché du travail et trouver des missions plus facilement. Dans le cadre d’une demande de prêt immobilier, son employabilité constitue une preuve de sa capacité à trouver de nouvelles sources de revenus.
Face à la préférence des banques pour le statut de salarié classique, les salariés portés et les auto-entrepreneurs peuvent se trouver désavantagés en matière d’obtention de crédit immobilier. Pour y parvenir, ils doivent généralement fournir des garanties supplémentaires à la banque.
Toutefois, le salarié porté peut parfaitement conclure un contrat à durée indéterminée (CDI) avec la société de portage. En plus d’un dossier solide, cela peut lui permettre de convaincre sa banque de la sécurité offerte par le statut de salarié porté, et d’ainsi plus facilement décrocher un crédit immobilier.
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