En portage salarial, l’indépendant ou le freelance obtient le statut de salarié porté. A ce titre, il reçoit un salaire et une fiche de paie tous les mois. Avec la multiplication des sociétés de portage, il devient difficile de faire le tri entre les bonnes et les mauvaises structures. Mais votre bulletin de paie de consultant en portage salarial est un document essentiel au suivi de votre rémunération en portage salarial. Le comprendre peut vous aider à démêler le vrai du faux. On vous explique comment reconnaître et comprendre un vrai bulletin de salaire en portage salarial en seulement trois étapes.
Outre vos informations personnelles (identité, fonction occupée, ancienneté, période du bulletin de paie…) et celles relatives à l’entreprise de portage (raison sociale, adresse, SIRET…) certaines mentions sont obligatoires et spécifiques au portage salarial.
Votre ancienneté correspond à la mention “junior” pour moins de 3 ans d’expérience en portage salarial, et à “sénior” pour plus de 3 ans.
Je commence par vérifier les mentions obligatoires, bloc (1) de ma fiche de paie. Elles sont là pour garantir son authenticité, elles se situent dans la partie haute de ma fiche de paie :
Une société de portage salarial est encadrée par le Code du Travail et dépend obligatoirement de la Convention collective du portage salarial. Comme il devient salarié de la société de portage, le porté reçoit un bulletin de salaire tous les mois, qu’il travaille ou non. Toutefois, le salarié porté n’est rémunéré que pour ses périodes effectives d’activité.
La rémunération du consultant en portage dépend de ses périodes d’activité professionnelle et de son chiffre d’affaires. Elle peut donc varier d’un mois à l’autre, mais le calcul de votre salaire net à payer (= le montant reçu par virement sur votre compte bancaire) reste le même. Elle se base sur le salaire brut du consultant.
Que comprend mon total brut en tant que porté ?
En comptant les mentions obligatoires, en haut dans le bloc (1), mon bulletin de salaire se divise en trois grands blocs. Dans le bloc (2), je vais trouver mon total brut et toutes les informations nécessaires pour comprendre ma rémunération. Aucun nouveau frais ne devrait apparaître.
Mon salaire brut comprend :
Le salaire de base et les différentes primes sont régies par la Convention collective du portage salarial. Tous les montants sont fixés par rapport au plafond mensuel de la sécurité sociale (PMSS), en fonction que vous soyez cadre ou ETAM.
A noter : En portage salarial, ces primes sont prélevées dans le chiffre d’affaires du porté.
Sur la deuxième moitié du bloc (3), je retrouve toutes les retenues et autres charges sociales qui vont être prélevées de mon salaire brut (= CA net moins les cotisations patronales et déduction éventuelle de frais professionnels). C’est grâce à ces retenues et cotisations que le consultant en portage bénéficie des avantages liés au régime général du salariat (assurance maladie, cotisations retraite et chômage).
Après les mentions obligatoires, les rubriques propres au portage salarial, vous n’êtes plus qu’à une étape de comprendre votre fiche de paie. Toutes les informations relatives à la rémunération s’y trouvent, il ne devrait pas y avoir de frais ou de montant nouveau. Avec le bulletin clarifié, c’est souvent à la ligne « autres contributions dues à l’employeur » que le consultant en portage peut se faire surfacturé. C’est pourquoi il faut rester vigilant.
C’est aussi dans cette partie (3) que vous pouvez repérer d’éventuels frais cachés grâce à un calcul simple. Sachant que le montant des cotisations patronales sont plafonnés à 47%. Il suffit de faire :
Ainsi, le reste de mon bulletin comprend mon salaire net avant impôt sur le revenu et juste en dessous, mon salaire net à payer. Ce montant sera versé sur mon compte bancaire. Et si j’ai fait des frais professionnels ; comme ils ne sont ni soumis à cotisations patronales, ni à cotisations salariales, ni à imposition : ils seront réinjectés dans le montant final qui me sera versé.
Le portage salarial est une relation entre trois acteurs : la société de portage, le salarié porté ou consultant en portage et les entreprises clientes à qui il propose ses prestations de services. Le salarié porté est libre dans la gestion de son activité professionnelle et la société de portage s’occupe de la gestion de tout l’administratif lié à cette activité. C’est une nouvelle forme d’emploi qui attire de plus en plus d’indépendants et de freelances. À mi-chemin entre le salariat et l’entrepreneuriat, c’est la possibilité de pouvoir conserver sa liberté sans prendre de risques.
Le porté signe un contrat de travail en CDD ou CDI de portage salarial. Il devient donc salarié porté, et à ce titre, c’est la société de portage qui va se charger de transformer son chiffre d’affaires brut en salaire net à payer.
Et en tant que salarié, il va recevoir un bulletin de paie tous les mois, qu’il ait travaillé ou non. Il comporte des rubriques communes au droit du travail français, plus certains éléments spécifiques au portage salarial. C’est pourquoi il faut rester vigilant, de nombreuses sociétés de portage ne respectant pas la réglementation.
Vous êtes intéressés par le portage salarial ou vous êtes salarié porté ? Le portage salarial vous permet de conserver votre indépendance tout en accédant au régime général du salariat (assurance maladie, cotisations retraite et chômage). De plus en plus de sociétés de portage voient le jour, et il n’est pas toujours simple de faire le tri.
Voir aussi :
Portage salarial
Guide
Simulateur
Calcul du TJM
Cooptation
Métiers
Informatique
Formateurs et coachs
Consultants
Managers de transition