Suite aux résultats du premier tour des élections législatives, Gabriel Attal a choisi de suspendre la mise en œuvre de la réforme du chômage. Cette mesure devait entrer en vigueur le 1er juillet. Cette suspension reflète sa volonté de s’adapter aux nouvelles dynamiques politiques et de répondre aux attentes des futures majorités.
Cet article est l’occasion de revenir sur cette nouvelle réforme du chômage et de comprendre les raisons de son report.
La réforme de l’assurance chômage devait être officialisée par un décret au Journal officiel ce lundi 1er juillet 2024. Cependant, en raison de la défaite du camp présidentiel au premier tour des législatives, le Premier ministre a annoncé dimanche soir qu’il suspendait la mise en œuvre de cette réforme.
La réforme prévoyait, à partir du 1er décembre, de réduire la durée maximale d’indemnisation de 18 à 15 mois pour les personnes de moins de 57 ans. De plus, il aurait été nécessaire d’avoir travaillé huit mois sur les 20 derniers mois pour être éligible à l’indemnisation, contre six mois sur les 24 derniers mois actuellement.
Pour éviter un vide juridique, un décret temporaire sera publié lundi 1er juillet 2024 pour prolonger les règles actuelles jusqu’au 31 juillet 2024. Sans ce décret, les salariés dont les contrats de travail se terminent début juillet pourraient se retrouver sans couverture d’assurance chômage.
La suspension de la réforme permet de prolonger les discussions et de potentiellement adapter les dispositions de la réforme en fonction des résultats du second tour des législatives.
Le Rassemblement National (RN) et le Nouveau Front Populaire (NFP), représentant l’extrême droite et la gauche respectivement, avaient promis d’abroger cette réforme. Jordan Bardella, chef du RN, a critiqué la réforme pour imposer des efforts toujours aux mêmes.
Du côté du NFP, la réforme est perçue comme injuste et cruelle. Les Républicains (LR) sont divisés, certains soutenant partiellement le projet, d’autres s’y opposant fermement.
Malgré les critiques, le camp présidentiel avait défendu cette réforme comme essentielle pour atteindre le plein emploi. Emmanuel Macron, mi-juin, avait insisté sur son importance et ouvert la porte à des discussions sur ses modalités après les législatives.
Cependant, les voix opposées à la réforme, y compris celles au sein du gouvernement, ont conduit à cette suspension.
Les syndicats sont soulagés par la suspension de la réforme. Ils avaient critiqué la réforme pour son potentiel à précariser davantage les chômeurs, en particulier les jeunes et les seniors. Les huit confédérations syndicales avaient uni leurs voix mi-juin pour demander au gouvernement de renoncer à cette réforme.
Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, avait exprimé sa colère contre une réforme qu’elle qualifiait de purement budgétaire, visant à réduire les allocations des chômeurs. La leader de la CGT, Sophie Binet, a salué cette suspension comme une excellente nouvelle et a appelé à abandonner définitivement cette réforme qu’elle juge injuste.
Par ailleurs, les allocations d’assurance chômage seront revalorisées de 1,2% à partir du 1er juillet 2024. Cette augmentation concernera environ 2 millions de demandeurs d’emploi. L’Unédic a voté cette revalorisation en tenant compte du contexte économique et de l’équilibre financier du régime.
Cette revalorisation intervient après deux augmentations en 2023, de 1,9% en avril et en juillet. Un allocataire recevant l’allocation minimale verra son montant passer de 979,29 euros brut à 991,07 euros brut.
Avec cette suspension, Gabriel Attal donne le ton pour les futures discussions sur les politiques d’emploi en France, marquant ainsi une pause nécessaire dans la mise en œuvre de cette réforme controversée.
Portage salarial
Guide
Simulateur
Calcul du TJM
Cooptation
Métiers
Informatique
Formateurs et coachs
Consultants
Managers de transition