À partir du 1er janvier 2025, de nombreuses modifications affecteront les auto-entrepreneurs. Ces ajustements touchent plusieurs aspects de leur activité : seuils de TVA, cotisations sociales, plafonds de chiffre d’affaires, et facturation électronique.
Dans cet article, nous explorerons les principaux changements à venir et ce que cela signifie pour les micro-entrepreneurs.
Des seuils de chiffre d’affaires révisés
L’un des changements majeurs concerne les seuils de chiffre d’affaires pour l’année 2025. Les auto-entrepreneurs qui proposent des prestations de services devront veiller à ne pas dépasser un chiffre d’affaires de 37 500 euros, avec un seuil majoré à 41 250 euros. Pour ceux qui exercent des activités commerciales ou de vente de biens, les nouveaux plafonds seront de 85 000 euros, et jusqu’à 93 500 euros pour les seuils majorés.
Un autre point essentiel concerne la franchise en base de TVA. Les auto-entrepreneurs qui dépassent les seuils de chiffre d’affaires applicables devront sortir du régime de franchise de TVA, mais la période de tolérance pour ces dépassements sera désormais limitée à un an.
Les cotisations sociales en hausse
Les cotisations sociales connaitront aussi des changements. À partir de 2025, les professions libérales qui sont affiliées au régime général (SSI) connaîtront une augmentation progressive de leurs cotisations. Cette hausse commencera à 24,60 % dès le mois de janvier 2025 et atteindra 26,10 % au bout d’un an, soit en janvier 2026.
Ces ajustements auront des conséquences directes sur les revenus des auto-entrepreneurs concernés. En effet, ils devront prendre en compte cette évolution dans leur gestion financière. Cependant, il convient de noter que cette augmentation ne concernera pas les travailleurs affiliés à la CIPAV, qui resteront exonérés de cette hausse.
Les professions de services à la personne : nouvelles règles fiscales
Pour les auto-entrepreneurs opérant dans le secteur des services à la personne (SAP), il y a une évolution notable. Jusqu’à présent, ces professionnels devaient exercer exclusivement dans ce domaine pour profiter des avantages fiscaux associés, comme la TVA réduite à 10 % et le crédit d’impôt pour leurs clients. En 2025, ils pourront élargir leur activité à d’autres secteurs, à condition que ces activités annexes ne dépassent pas 30 % de leur chiffre d’affaires global. Il leur sera aussi obligatoire de tenir une comptabilité séparée pour les activités liées aux SAP.
Si ces conditions ne sont pas respectées, les avantages fiscaux seront supprimés, et l’enregistrement en tant que prestataire SAP sera annulé. Cela représente un changement important pour les auto-entrepreneurs de ce secteur, leur permettant plus de flexibilité, tout en imposant de nouvelles obligations comptables.
L’obligation de facturation électronique
Enfin, l’une des réformes les plus marquantes concerne la généralisation de la facturation électronique. À partir de septembre 2026, tous les auto-entrepreneurs seront tenus de générer des factures électroniques. Toutefois, cette obligation ne concernera pas immédiatement toutes les micro-entreprises. En effet, l’imposition de cette nouvelle règle sera étalée et deviendra obligatoire pour les auto-entrepreneurs un an plus tard, en 2027.
L’introduction de la facturation électronique s’inscrit dans une volonté d’automatiser et de moderniser les démarches administratives, tout en renforçant la transparence fiscale. Les auto-entrepreneurs devront donc se préparer à cette transition technologique.