À compter du 1er septembre 2025, les salariés pourront commencer à percevoir une partie de leur pension dès l’âge de 60 ans, tout en continuant à travailler à temps partiel. Cette réforme, officialisée par un décret publié le 23 juillet au Journal officiel, modifie les règles actuelles qui fixaient ce seuil à 62 ans. Ce changement vise à offrir plus de flexibilité aux personnes en fin de carrière.
Cet article est l’occasion de revenir sur cette reforme afin d’en comprendre ses enjeux et les implications à venir.
Pour en savoir plus sur la retraite en portage salarial, consultez notre article.
Le gouvernement a décidé d’ouvrir la retraite progressive à partir de 60 ans. Cette mesure permettra à ceux qui le souhaitent de passer à temps partiel tout en recevant une part de leur retraite. C’est une manière de rendre la transition vers l’inactivité moins brutale, en permettant de rester actif, mais avec un rythme plus allégé.
La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a déclaré que la dernière partie de la vie professionnelle ne devrait plus être une source de stress. Selon elle, cette évolution permet à chacun d’adapter sa fin de parcours professionnel à ses besoins.
Ce changement fait suite à des discussions entre syndicats et représentants patronaux à l’automne 2024. Ces échanges ont abouti à plusieurs mesures visant à améliorer l’emploi des seniors, dont la mise en avant de la retraite progressive, jusqu’ici peu utilisée.
Le principe est simple : une personne qui passe, par exemple, à un travail à 60 % pourra recevoir 40 % de sa retraite. Ce système permet de continuer à cotiser, tout en profitant d’un revenu de remplacement.
Pour bénéficier de cette option, il faut justifier d’au moins 150 trimestres cotisés. Ce seuil permet de réserver le dispositif aux personnes ayant déjà une longue carrière.
La mesure s’adresse aux assurés du régime général, de la fonction publique, du monde agricole, des professions libérales, ainsi qu’aux avocats. Le décret précise bien que toutes ces catégories sont concernées, élargissant ainsi le public potentiel.
Même si le droit à la retraite progressive est désormais inscrit dans les textes, passer à temps partiel reste conditionné à l’accord de l’employeur. En effet, cette transition ne sera pas automatique ; certains employeurs pourraient refuser, en particulier dans les petites structures.
Le Medef affirme que les refus devront être justifiés de manière claire et objective. Il s’agit d’encadrer les décisions patronales pour éviter les abus ou les blocages injustifiés.
Le nouveau cadre pourrait être plus facile à appliquer dans les grandes entreprises, où les outils de gestion des fins de carrière sont déjà en place. En revanche, dans les TPE et les PME, les ajustements seront plus difficiles à mettre en œuvre, faute de moyens humains et organisationnels.
Les syndicats craignent que ce décalage crée une inégalité d’accès à la retraite progressive entre les salariés des grandes structures et ceux des petites entreprises.
Cette nouvelle option à 60 ans ne remplace pas le départ à la retraite classique, mais elle en devient un complément. Elle offre une réponse concrète à ceux qui ne se sentent pas capables de travailler à plein temps jusqu’à l’âge légal, qui reste fixé à 64 ans.
Avec cette réforme, l’État espère encourager davantage de personnes à rester actives plus longtemps, tout en leur donnant la possibilité de lever le pied. C’est une approche souple, pensée pour s’adapter à des parcours professionnels variés.
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