Financer l’industrie de la défense grâce aux économies des citoyens ? C’est le débat qui agite les esprits alors qu’une proposition de loi sera discutée ce jeudi 14 mars 2024 à l’Assemblée nationale. Cette proposition vise à rediriger une part des fonds des Livrets A et des livrets de développement durable solidaire (LDDS) vers les entreprises de défense. Mais cette idée est loin de faire l’unanimité.
Cet article est l’occasion de faire le point sur ce projet de loi et de comprendre la polémique qui l’entoure.
La proposition de loi du gouvernement propose de rediriger une partie des ressources des Livrets A et des LDDS vers l’industrie de la défense. L’idée est simple mais controversée : utiliser une fraction des plans d’épargne des citoyens, habituellement destinées au logement social et à des projets écologiques, pour soutenir l’industrie de la défense. Cette proposition émane d’une volonté de renforcer ce secteur, qui fait face à des défis de financement dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Cependant, cette initiative est loin de faire l’unanimité. Les opposants expriment leur désaccord, arguant que les fonds des Livrets A et des LDDS devraient rester dédiés à leurs missions initiales. Pour eux, détourner ces fonds constituerait une trahison des attentes des épargnants et affaiblirait les secteurs du logement social et de la transition écologique.
L’opposition à cette mesure se manifeste à travers une diversité d’acteurs. Syndicats, politiciens et associations font résonner leur désaccord dans une tribune intitulée « Le Livret A ce n’est pas pour l’armement, mais pour le logement social ! ». Après avoir essuyé un premier revers en novembre 2023, une proposition similaire a néanmoins trouvé la faveur du Sénat au début de mars 2024.
Cependant, alors que cette nouvelle proposition du même ordre est sur le point d’être débattue ce jeudi 14 mars 2024, la contestation demeure vive et les enjeux se trouvent une nouvelle fois au cœur des débats.
Une proportion des fonds accumulés dans les Livrets A et les LDDS est sous la gestion de la Caisse des dépôts, qui oriente ces ressources vers des initiatives qui favorisent le logement social et des projets environnementaux. Quant au reliquat, il appartient aux banques, lesquelles réinjectent ces sommes dans le soutien au développement des petites et moyennes entreprises, y compris celles qui opèrent dans le domaine de la défense.
Néanmoins, malgré cette possibilité, le financement de cette industrie reste entravé. En effet, les banques redoutent les implications sur leur réputation, ce qui limite leur engouement à s’investir dans ce secteur.
Cette proposition suscite également des divisions au sein du paysage politique. Alors que certains députés et sénateurs affiliés à La France Insoumise et aux Écologistes ont apposé leur signature sur la tribune contestataire, les membres du parti socialiste adoptent une posture plus réservée.
En effet, Olivier Faure, premier secrétaire du parti, préfère pour l’instant ne pas prendre position publiquement, mais il exprime des réserves quant à la pertinence de cette initiative pour résoudre les enjeux en question.
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