Alors que les finances publiques sont surveillées de près, l’exécutif réfléchit à plusieurs pistes pour réduire les dépenses. Parmi les leviers envisagés, une réforme de l’assurance chômage revient dans les discussions. Mais le terrain est glissant. Entre tensions politiques et contexte économique dégradé, cette option divise au sommet de l’État.
Cet article est l’occasion de voir en détail les nouvelles réformes prévues par le gouvernement.
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François Bayrou a convoqué une réunion le 15 avril pour aborder l’état des comptes publics et anticiper les choix budgétaires pour l’an prochain. Parmi les pistes explorées : la possibilité d’une nouvelle refonte du système d’indemnisation des demandeurs d’emploi.
Mais cette option n’est pas accueillie avec le même enthousiasme par tous. Du côté de Bercy, Éric Lombard ne s’active pas sur le sujet. Même réserve du côté du ministère du Travail. La ministre Astrid Panosian-Bouvet rappelle que la priorité est de faire entrer les jeunes plus tôt dans la vie active et de garder les seniors en poste plus longtemps. Ces deux segments restent les plus fragiles sur le marché du travail.
Une nouvelle réforme vient pourtant tout juste d’être appliquée. Depuis le début du mois d’avril 2025, les règles d’indemnisation ont été durcies. France Travail doit encore ajuster ses dispositifs internes à ces changements. Revenir à la charge avec une nouvelle modification si tôt paraît donc prématuré pour certains.
Les partenaires sociaux, quant à eux, ne veulent pas entendre parler d’un nouveau tour de vis. Marylise Léon, à la tête de la CFDT, accuse l’État de réduire les droits des plus précaires. Elle estime que ces coupes pénaliseraient directement les personnes déjà en difficulté.
Et le contexte politique complique encore les choses. Le dialogue sur les retraites reste fragile. Tant que les discussions se poursuivent, notamment avec la CFDT, le gouvernement évite d’envenimer les échanges. Une réforme du chômage maintenant risquerait de briser ce fragile équilibre.
En parallèle, les signaux économiques sont peu rassurants. Le chômage repart à la hausse après une décennie de créations d’emplois. L’OFCE indique qu’en fin d’année dernière, près de 90 000 postes ont disparu. Ce chiffre n’avait plus été atteint depuis 2014.
Autre indicateur inquiétant : les défaillances d’entreprises. Leur nombre augmente fortement. Plus de 70 000 emplois sont directement menacés par ces fermetures. Une telle vague de faillites ne s’était plus produite depuis la grande crise de 2008.
Les perspectives pour 2025 ne sont guère meilleures. Selon France Travail, les entreprises annoncent 12,5 % d’offres de recrutement en moins. Même les profils les plus recherchés — diplômés et cadres — ne sont plus épargnés. Le ralentissement frappe désormais toutes les catégories professionnelles.
Dans ce climat incertain, une partie de l’opinion publique reste pourtant favorable à une politique plus stricte en matière de chômage. L’idée de mieux encadrer l’indemnisation pour éviter les abus trouve encore un écho, surtout dans les périodes de croissance.
Mais aujourd’hui, la peur de perdre son emploi gagne du terrain. Ce climat anxiogène pourrait faire basculer l’opinion. Le gouvernement le sait et avance avec prudence.
L’exécutif est pris entre deux feux. D’un côté, le besoin de réduire les dépenses publiques pousse à revoir certains dispositifs coûteux. De l’autre, le risque de fragiliser encore plus une population déjà sous pression sociale grandit. Le choix est complexe.
La moindre annonce peut devenir une étincelle. Dans un climat où les entreprises peinent à maintenir leur activité et où les travailleurs redoutent la précarité, toucher à l’assurance chômage pourrait devenir explosif.
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