Ce mercredi 25 juin 2025, la ministre du commerce et des PME, Veronique Lowagie, a annoncé une nouvelle mesure sur l’utilisation des titres-restaurant : la possibilité de ls utiliser tous les jours de la semaine, même le dimanche.
Cet article est l’occasion de revenir sur cette réforme et de comprendre son impact sur les salariés et les restaurateurs.
Une réforme qui change les habitudes
Jusqu’ici, les titres-restaurant ne pouvaient être utilisés que du lundi au samedi, sauf exception. Mais cette règle va disparaître. Dès 2027, les salariés pourront régler leurs achats avec ce moyen de paiement tous les jours, sauf les jours fériés.
C’est la ministre du Commerce et des PME, Véronique Louwagie, qui a présenté cette réforme le 25 juin 2025. Selon elle, le dispositif doit s’adapter à la manière dont les Français consomment aujourd’hui. Le travail à distance, l’essor des commerces ouverts le week-end et la hausse des prix de l’alimentation ont changé la donne. Les salariés cuisinent davantage chez eux et font souvent leurs courses le dimanche. Cette évolution répond donc à un vrai besoin.
Des titres désormais valables partout, tout le temps
Ce changement ne se limite pas à une extension des jours d’utilisation. Le gouvernement prévoit également de supprimer les limitations géographiques. Autrement dit, un titre-restaurant pourra être utilisé partout en France, quel que soit le lieu de travail ou d’habitation du salarié.
Le montant maximal par jour restera fixé à 25 euros. Cependant, leur usage dans les grandes surfaces, rendu possible ces dernières années, deviendra permanent. Les utilisateurs pourront continuer à acheter des produits alimentaires en supermarché avec leurs titres, comme cela était temporairement autorisé.
Autre transformation majeure : la fin du format papier. Les titres seront entièrement numériques d’ici 2027. Cette dématérialisation vise à simplifier leur utilisation et à éviter les pertes ou oublis.
Un accueil contrasté selon les secteurs
Si de nombreux salariés se réjouissent de ces annonces, tous ne les perçoivent pas de la même manière. Du côté des restaurateurs, l’élargissement de l’usage des titres-restaurant en dehors de leurs établissements est mal accueilli. Selon l’Umih, principale organisation du secteur, cette réforme pourrait entraîner des pertes supérieures à un milliard d’euros pour la profession.
Les professionnels de la restauration estiment que les titres-restaurant devraient rester réservés aux repas pris dans leurs établissements. Ils craignent une baisse de fréquentation, notamment en semaine, si les utilisateurs préfèrent faire leurs courses pour cuisiner chez eux.
Mais pour les salariés, cette réforme offre davantage de liberté. Pouvoir faire ses courses le dimanche ou régler un repas à n’importe quel moment de la semaine représente une souplesse attendue depuis longtemps, surtout dans un contexte de hausse des prix et de budgets alimentaires serrés.
Un calendrier déjà fixé
Le ministère prévoit de finaliser les textes nécessaires avant la fin de l’année 2026. Les nouvelles règles entreront en vigueur en 2027. Ce délai doit permettre aux différents acteurs – employeurs, émetteurs de titres, commerçants – de s’adapter à ces changements.
Cette réforme marque un tournant dans l’histoire des titres-restaurant, apparus à la fin des années 60 pour soutenir le pouvoir d’achat des salariés. Le dispositif se transforme profondément pour mieux coller aux réalités actuelles.
En permettant leur utilisation tous les jours, y compris le dimanche, en autorisant leur usage dans tout le pays, et en généralisant leur format numérique, le gouvernement souhaite moderniser un outil devenu indispensable au quotidien de nombreux Français.