

Le projet de Budget 2026 apporte plusieurs changements importants pour les personnes qui utilisent un plan d’épargne retraite. Les discussions à l’Assemblée nationale ont donné lieu à deux évolutions qui renforcent l’intérêt du PER, tout en offrant davantage de liberté aux épargnants.
Cet article présente ces ajustements et explique ce qu’ils changent pour ceux qui souhaitent préparer leurs vieux jours dans de meilleures conditions.
L’une des mesures votées permet d’allonger la période durant laquelle un contribuable peut utiliser la part inutilisée de sa déduction fiscale liée aux versements volontaires sur un PER. Jusqu’ici, la réglementation autorisait un report limité dans le temps. Avec la nouvelle version du texte, se report s’entend sur cinq ans au sur au lieu de trois ans.
Cette mesure vise surtout les travailleurs en début de carrière. Beaucoup d’entre eux manquent souvent de souplesse financière lors de leurs premières années d’activité. Ils sont donc nombreux à repousser leurs versements, faute de budget disponible. Grâce à ce changement, ils disposent d’une marge de manœuvre plus large pour utiliser leur plafond de déduction lorsqu’ils se sentiront prêts à verser davantage dans leur plan.
Par exemple, un salarié qui gagne 50.000 euros par an peut déduire jusqu’à 10 % de ce montant via son PER. S’il n’a rien versé pendant plusieurs années et décide de placer une somme importante une fois ses finances stabilisées, il pourra profiter d’un cadre fiscal beaucoup plus favorable. L’extension de la durée permet à ces situations de devenir plus faciles à gérer.
Les auteurs de l’amendement soulignent que beaucoup de Français commencent leur épargne retraite assez tard. Selon les données les plus récentes, les ouvertures de PER sont très fréquentes entre 50 et 59 ans. Cette tranche d’âge représente une part importante des nouveaux souscripteurs, alors même que l’épargne retraite fonctionne mieux lorsqu’elle débute tôt. En élargissant le délai de déduction, les législateurs offrent plus de flexibilité à ceux qui démarrent sur le tard.
Les acteurs du secteur, comme certains dirigeants d’assureurs, voient dans cette mesure une avancée. Ils rappellent toutefois qu’il ne s’agit pas d’un cadeau fiscal définitif. Les sommes déduites aujourd’hui seront taxées lorsque l’épargnant utilisera son PER, que ce soit sous forme de rente ou de capital.
Une autre évolution a retenu l’attention : les détenteurs d’un PER ne seront pas obligés de l’activer dès qu’ils atteignent l’âge légal de départ à la retraite. Une proposition avait été déposée pour imposer cette liquidation automatique, afin d’éviter que certains conservent leur plan toute leur vie dans le but de reporter l’impôt. Elle a finalement été écartée lors des débats.
Ce maintien de la liberté de choix représente un point positif pour les épargnants. Chacun peut désormais continuer à faire vivre son plan autant qu’il le souhaite, sans contrainte liée à l’âge. Certains préféreront attendre quelques années avant de récupérer leur capital. D’autres opteront pour une rente plus tardive afin de bénéficier d’un complément de revenus au bon moment.
Même si cette idée pourrait revenir lors des discussions entre l’Assemblée et le Sénat, la majorité de la chambre haute devrait s’y opposer. Les professionnels du patrimoine rappellent d’ailleurs que le PER n’est pas pensé comme un outil d’évitement fiscal, mais comme un moyen de renforcer les ressources disponibles à la fin de la vie active.
Un point continue toutefois d’inquiéter les spécialistes : la possibilité que les fonds en euros contenus dans les PER soient inclus dans l’assiette du nouvel impôt sur la fortune improductive. Ce serait un signal mal perçu par les personnes qui investissent dans ces produits pour sécuriser leur avenir. Pour l’instant, rien n’est décidé. Le projet de loi doit encore passer plusieurs étapes et les arbitrages finaux ne sont pas rendus.
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