En dix ans, le nombre de freelances en France est passé de 589 000 à 1,2millions. Cette croissance spectaculaire illustre non seulement la vitalité du secteur, mais aussi son ancrage comme une alternative crédible au salariat traditionnel.
De plus en plus de salariés envisagent d’ailleurs de franchir le pas pour embrasser cette nouvelle façon de travailler. Pourtant, quitter le salariat pour se lancer en freelance est une transition qui demande préparation et réflexion. Dans cet article, nous allons vous expliquer comment devenir freelance.
Pourquoi devenir freelance ?
En règle générale, les personnes qui se lancent en freelance le font pour bénéficier de la liberté offerte par ce « statut ». En effet, en devenant freelance, vous êtes votre propre patron et vous n’êtes pas soumis à des rapports de subordination. En devenant freelance, vous pouvez :
- Gérer votre emploi du temps : vous choisissez vos horaires et organisez votre travail comme bon vous semble.
- Choisir vos projets : vous pouvez sélectionner les missions qui vous passionnent ou qui correspondent à vos compétences.
- Développer de nouvelles compétences : pour rester compétitif, vous devez toujours apprendre de nouvelles compétences. Au-delà de rester à la page, c’est aussi un moyen de sortir de la routine et de stimuler sa curiosité intellectuelle.
- Faire une activité qui vous plait : en devenant freelance, vous avez la possibilité de vous épanouir en faisant une activité qui vous plait.
Quelles sont les démarches pour devenir freelance ?
La première étape pour devenir freelance, c’est de choisir son statut juridique. En France, il existe cinq statuts juridiques pour se lancer en freelance.
- L’auto-entreprise : c’est souvent la première forme juridique choisie par les freelances. En effet, ce régime juridique permet de débuter en douceur dans l’indépendance. Le régime de la micro-entreprise est conçu pour être accessible, même à ceux qui n’ont aucune expérience en gestion d’entreprise. Les obligations administratives sont réduites : pas de comptabilité lourde, seulement un suivi des recettes et des dépenses.
- L’entreprise individuelle : c’est une forme simplifiée de l’entreprise. Sous ce statut, vous pouvez exercer une activité commerciale, artisanale ou libérale sans les contraintes d’une société. Comme dans l’auto-entreprise, l’entrepreneur agit en son nom propre, facilitant démarches et gestion.
- La SASU : la société par action simplifié unipersonnelle est une société par actions simplifié (SAS) qui ne compte qu’un seul associé. Celui-ci peut être une personne morale ou physique. La SASU se crée sans capital minimum et offre une grande liberté dans la rédaction des statuts.
- L’EURL : L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) est une SARL avec un seul associé, responsable à hauteur de ses apports. Créée avec un capital minimum de 1 euro, elle peut opter pour l’IR ou l’IS et est gérée par un gérant, souvent l’associé lui-même.
Une fois votre statut choisi, il vous reste à effectuer les démarches administratives requises. Ces démarches varient en fonction du choix de votre statut.
Quelles sont les démarches administratives pour une entreprise individuelle ?
Si vous avez opté pour le régime de la micro-entreprise ou de l’entreprise individuelle, la première étape consiste à effectuer une déclaration officielle auprès du
guichet unique de l’INPI.
Une fois votre déclaration soumise, vous recevrez votre numéro SIRET dans un délai moyen de quinze jours. Ce numéro unique identifie votre entreprise et vous permet de commencer vos activités en toute légalité. Contrairement à d’autres formes juridiques, les démarches sont entièrement gratuites.

Quelles sont les démarches administratives pour une société ?
Si vous souhaitez créer votre société, vous devez passer par plusieurs étapes.
- Choisir le type de société : vous devez déterminer la forme juridique de votre entreprise (SASU, EURL….). Ce choix dépendra de vos besoins, du nombre d’associés, du régime fiscal et social souhaité, et de la responsabilité des dirigeants.
- Rédiger les statuts : ce document juridique définit les règles de fonctionnement de votre société entreprise. Ces statuts précisent les droits et obligations des associés ou actionnaires, ainsi que les modalités de gestion, de prise de décision, de répartition des bénéfices.
- Dépôt du capital social : le capital social représente les ressources financières initiales mises à la disposition de l’entreprise par ses associés ou actionnaires. Pour certaines formes juridiques (SASU, EURL..), le capital social peut être de 1 euro.
- Publier une annonce légale : publiez un avis de constitution de votre société dans un journal d’annonces légales habilité. Cette étape est obligatoire pour informer le public de la création de votre entreprise.
- Faire une demande d’immatriculation : la demande d’immatriculation se fait auprès du guichet unique de l’INPI.
Conclusion
Devenir freelance est une aventure professionnelle qui offre de nombreuses libertés. Choisir le bon statut juridique et comprendre les démarches administratives sont des étapes essentielles pour garantir la légalité et la pérennité de votre activité.
Si l’indépendance vous attire, vous devez bien anticiper ces aspects pour éviter les pièges et optimiser vos chances de succès. Se lancer en freelance, c’est prendre en main son avenir professionnel, mais c’est aussi accepter de gérer les défis qui en découlent.