Ce lundi 19 février 2024, Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics, a annoncé que l’accès au Compte Personnel de Formation (CPF) sera désormais assorti d’une contribution financière directe de la part du salarié. Cette mesure inattendue vise à instaurer une participation forfaitaire des salariés au CPF, et s’inscrit dans la vaste stratégie gouvernementale d’économies pour l’année 2024.
Cet article est l’occasion de revenir sur les propos du ministre et d’aborder les raisons derrière cette mesure.
Le fardeau financier, supporté par le demandeur salarié, sera fixé à au moins 10 % du coût de la formation, selon les indications fournies par l’entourage du ministre. Les raisons invoquées incluent une inflation du coût des dossiers de formation (+16 % en deux ans) et des interrogations sur la pertinence des formations suivies. Selon le ministre, l’introduction de cette participation forfaitaire dès l’année en cours suscitera des économies, estimées à 200 millions d’euros sur un montant global de 2 milliards.
Thomas Cazenave a souligné que cette mesure était non seulement justifiée, mais également impérative dans le contexte économique actuel, marqué par des défis financiers considérables. Cette annonce renforce la perspective d’une initiative gouvernementale perçue comme équilibrée et nécessaire pour faire face aux réalités économiques du moment.
Cette modification du CPF trouve ses racines dans une recommandation de la Cour des comptes, qui souligne l’absence de limites au financement des dispositifs tels que l’alternance et la formation professionnelle des salariés.
La Cour des comptes propose ainsi d’instaurer une participation modulable des bénéficiaires des formations financées par le compte personnel de formation pour mieux orienter les dépenses.
Cette mesure s’inscrit dans une série de décisions qui vise à réaliser des économies supplémentaires de 10 milliards d’euros en 2024. Cette démarche est une réponse directe à la révision à la baisse de la croissance et à la stagnation persistante de l’économie européenne.
Ces économies s’ajoutent aux 16 milliards d’euros déjà prévus, en mettant l’accent sur la suppression du bouclier tarifaire dans le domaine de l’énergie. Ainsi, ces mesures témoignent de la volonté du gouvernement de prendre des initiatives judicieuses pour garantir la stabilité et la viabilité financière du pays.
L’objectif final poursuivi par le gouvernement est de parvenir à une réduction du déficit public français à 4,4 % du Produit Intérieur Brut (PIB) au cours de l’année en cours. Cette ambition se trouve au cœur des décisions budgétaires prises, comme l’a expliqué le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Ce dernier justifie ces choix budgétaires par le ralentissement économique actuel qui représente « le prix à payer de la victoire contre l’inflation« .
Par ailleurs, le ministre souligne la nécessité de maintenir un équilibre entre la maîtrise de l’inflation et la préservation de la santé financière de l’État, mettant ainsi en lumière la complexité des décisions économiques prises dans le contexte actuel.
En plus des ajustements apportés au Compte Personnel de Formation (CPF), plusieurs autres initiatives ont été prises, dont la réévaluation des montants de prise en charge pour les contrats d’apprentissage et la diminution de l’aide publique au développement.
Ces décisions, qui s’inscrivent dans une démarche globale de rationalisation des dépenses publiques, et se concrétiseront par la publication imminente d’un décret qui officialisent ces coupes budgétaires.
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