A compter du 1er juillet 2024, le régime des auto-entrepreneurs va subir d’importantes modifications. Un récent décret apporte des changements aux taux de cotisation de retraite pour ceux qui exercent en micro-entreprise. Ces modifications vont affecter directement les revenus des auto-entrepreneurs.
Dans cet article, nous allons examiner les implications de ce décret et les réactions qu’il suscite.
À partir de juillet 2024, les auto-entrepreneurs verront leurs cotisations de retraite complémentaire augmenter. Le décret 2024-484, publié le 30 mai 2024, impose une hausse progressive des cotisations pour les travailleurs indépendants en microentreprise.
Cette mesure, bien qu’elle permette la constitution de droits à la retraite complémentaire, va réduire les revenus nets des auto-entrepreneurs.
Si cette mesure représente une avancée en termes de protection sociale, elle s’accompagne également d’une augmentation des contributions à la charge des auto-entrepreneurs. En effet, les taux de cotisation vont progressivement augmenter sur une période de deux ans.
Cette hausse des cotisations va se traduire par une diminution des revenus nets. En d’autres termes, bien que les auto-entrepreneurs commencent à constituer des droits à la retraite complémentaire, ils devront supporter une baisse de leurs revenus disponibles en raison de l’augmentation des prélèvements sociaux.
Les représentants des auto-entrepreneurs estiment que cette hausse des cotisations est inacceptable, surtout en raison des nombreuses incertitudes concernant les bénéfices réels que cette augmentation pourrait apporter. L’Union des auto-entrepreneurs a officiellement réagi à cette situation en publiant un communiqué le 13 juin. Dans ce document, l’Union dénonce ce qu’elle qualifie d' »augmentation brutale » des cotisations.
L’Union des auto-entrepreneurs ne s’est pas contentée de critiquer la mesure. En effet, elle a également lancé un appel pour la reprise immédiate des discussions. L’objectif est d’ouvrir un dialogue constructif afin de trouver des solutions plus équitables et transparentes. Les représentants souhaitent que ces discussions permettent de clarifier les droits futurs des auto-entrepreneurs et d’examiner des alternatives à l’augmentation des cotisations, afin de minimiser l’impact financier sur les revenus des travailleurs concernés.
Le décret distingue les auto-entrepreneurs selon leur régime d’affiliation : Cipav ou régime général. Les microentrepreneurs relevant du régime général seront principalement touchés par ces augmentations.
Actuellement, le taux de cotisation est de 22 % du chiffre d’affaires annuel, mais il atteindra 26,1 % en janvier 2026. Les auto-entrepreneurs en régime Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) ne sont pas concernés par ces modifications.
Bien que des mesures aient été annoncées, de nombreuses questions persistent encore sans réponse. Un des principaux points de flou concerne l’évolution du nombre de points de retraite complémentaire que les auto-entrepreneurs pourront accumuler en fonction des nouvelles cotisations.
En outre, il reste incertain si les auto-entrepreneurs auront la possibilité de rattraper les cotisations manquantes depuis 2018. Ce rattrapage pourrait être essentiel pour ceux qui ont commencé leur activité au cours des dernières années et souhaitent optimiser leur future pension. Cependant, aucune clarification officielle n’a été fournie à ce sujet, ce qui laisse planer un doute sur la faisabilité de cette option.
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