A la rentrée, l’exécutif prépare une série de mesures pour mieux encadrer les arrêts de travail. L’objectif : freiner les prescriptions jugées excessives et lutter contre les dérives dans le système.
Cet article est l’occasion de faire le point sur cette réforme, afin de comprendre les raisons qui poussent le gouvernement à renforcer le contrôle des arrêts maladies.
Face à une facture de plusieurs milliards liée aux arrêts maladie, le gouvernement s’apprête à agir. Le ministère des Finances et celui du Travail veulent réduire les dépenses liées aux arrêts jugés non nécessaires. Dans les coulisses, un projet de loi destiné à encadrer plus strictement les pratiques médicales est en cours d’élaboration.
À travers ce texte, attendu à l’Assemblée dans les prochaines semaines, l’État espère récupérer plus de deux milliards d’euros. L’une des mesures phares concerne la manière dont certains praticiens délivrent les arrêts de travail. Selon les autorités, une minorité de médecins accorde un volume bien supérieur à la moyenne, ce qui alimente les soupçons de la Sécurité sociale.
Actuellement, les caisses d’assurance maladie disposent déjà de moyens pour suivre les comportements des médecins en matière d’arrêts maladie. Des seuils de référence permettent d’identifier ceux qui sortent du cadre. Lorsque c’est le cas, plusieurs types de contrôles peuvent être appliqués.
Par exemple, un médecin peut être soumis à un système d’autorisation préalable. Il devra alors obtenir une validation pour chaque arrêt qu’il délivre. Il existe aussi une procédure appelée « mise sous objectif » : le médecin est alors incité à réduire le volume de ses prescriptions. S’il ne le fait pas, des mesures disciplinaires peuvent suivre.
Ces dispositifs ne sont pas nouveaux, mais l’exécutif entend les durcir. L’idée serait d’aller plus loin dans le suivi et d’instaurer des critères plus fins pour détecter les écarts jugés abusifs.
Aujourd’hui, le système évalue les médecins en fonction de moyennes nationales ou régionales, sans toujours tenir compte des particularités locales. Or, tous les médecins n’ont pas les mêmes patients : un professionnel exerçant dans une région ouvrière est plus exposé à des arrêts liés à des métiers physiques ou à des troubles musculo-squelettiques, par exemple.
Pour répondre à cela, le gouvernement envisage de revoir les outils d’évaluation. L’âge, le type d’activité professionnelle ou le sexe des patients pourraient entrer dans l’équation. Ce changement viserait à établir des comparaisons plus justes entre médecins ayant une patientèle similaire. Cette méthode permettrait d’éviter que des professionnels soient pénalisés alors qu’ils ne font que répondre aux besoins de leurs patients.
Pour l’instant, les contours du dispositif restent flous. Le ministère du Travail confirme que le projet est encore en cours de rédaction et qu’il devra passer par un avis du Conseil d’État. Il précise également que les échanges avec les représentants des médecins n’ont pas encore débuté.
Cependant, plusieurs sources affirment que l’idée principale est de renforcer la pression sur les professionnels identifiés comme prescrivant trop souvent. Environ un millier d’entre eux seraient concernés, selon les chiffres actuels. L’exécutif souhaite les pousser à revoir leurs pratiques tout en maintenant un accès normal aux soins pour ceux qui en ont besoin.
Il ne s’agit pas de restreindre l’accès aux arrêts de travail pour ceux qui en ont réellement besoin. Le gouvernement assure que les assurés ne seront pas les victimes de cette réforme. Mais il veut s’assurer que le système reste viable et qu’il ne finance pas des arrêts qui n’ont pas de justification médicale solide.
Les détails du projet seront dévoilés à la rentrée, mais l’objectif est clair : corriger les déséquilibres, cibler les pratiques déviantes et éviter les dépenses inutiles. En toile de fond, une volonté politique forte : préserver un modèle social sans tolérer les abus.
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