Micro-entrepreneur : quelles solutions si le chiffre d’affaires dépasse le plafond ?

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Freddy
Diplômé d'une licence d'histoire et d'un master en patrimoine numérique, Freddy est rédacteur web depuis 2 ans, spécialisé dans les sujets liés au droit du travail, aux ressources humaines et à la paie.
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Un homme dans un bureau travail sur son ordinateur

Le régime de la micro-entreprise continue de séduire de nombreux freelances grâce à sa simplicité. Toutefois, il comporte certaines limites. En tant que statut simplifié, il est en effet soumis à des plafonds de chiffre d’affaires. En 2025, ceux-ci s’élèvent à 188 700 euros pour les activités commerciales et l’hébergement, et à 77 700 euros pour les prestations de services.

Beaucoup d’auto-entrepreneurs finissent toutefois par dépasser ces seuils une fois leur activité bien lancée. Que se passe-t-il alors et quelles options s’offrent à eux ? Nous vous expliquons tout dans cet article.

Que se passe-t-il en cas de dépassement du plafond de chiffre d’affaires ?

Lorsqu’un auto-entrepreneur dépasse les plafonds de chiffre d’affaires pour la première fois au cours d’une année civile, il bénéficie d’une année de tolérance. Autrement dit, le régime de la micro-entreprise reste applicable pendant l’année suivante, malgré ce dépassement.

En revanche, si vous dépassez ces plafonds pendant deux années consécutives, vous perdez définitivement le régime fiscal et social de la micro-entreprise à compter du 1ᵉʳ janvier de l’année suivante. Vous basculez alors automatiquement sous le régime réel de l’entreprise individuelle.

Ce régime est beaucoup plus contraignant que celui de la micro-entreprise. En entreprise individuelle, la gestion devient plus structurée et encadrée. Vous devez tenir une comptabilité complète comprenant l’enregistrement des recettes, des dépenses, des amortissements et l’établissement d’un bilan annuel. Vous devenez également redevable de la TVA, sans pouvoir bénéficier de la franchise en base.

De plus, l’impôt sur le revenu est désormais calculé sur le bénéfice réel, c’est-à-dire la différence entre les recettes et les charges déductibles, et non plus sur la base d’un abattement forfaitaire. Les cotisations sociales suivent le même principe : elles sont déterminées à partir du bénéfice réel, avec des taux généralement plus élevés qui peuvent grimper jusqu’à 45 %.

Si vous avez dépassé le plafond du chiffre d’affaires en micro-entreprise, sachez qu’il existe des alternatives.

Un homme souriant entouré de ses collègues

Quels sont les recours en cas de dépassement du chiffre d’affaires ?

Passer en société

Si la micro-entreprise ne vous convient plus, vous pouvez passer en société. Pour un auto-entrepreneur, passer en société offre de nombreux avantages :

  • Plafond de chiffre d’affaires supprimé : contrairement au statut d’auto-entrepreneur qui impose des limites de chiffre d’affaires, créer une société permet de dépasser ces plafonds.

  •  Une plus grande crédibilité face au client : une société implique un statut juridique formel, avec un nom d’entreprise distinct (raison sociale), un capital social, et souvent un siège social dédié. Les clients, surtout les entreprises ou les grands comptes, perçoivent cela comme un gage de sérieux et de pérennité.
  • Une séparation de votre patrimoine personnel et professionnel : en société, l’entreprise est une personne morale distincte de vous. Vos dettes professionnelles n’impactent pas directement votre patrimoine personnel, sauf en cas de faute lourde.
  • Déduction des charges professionnelles : en société, toutes les dépenses liées à l’activité (loyer, matériel…) peuvent être déduites du résultat imposable, ce qui réduit le montant de l’impôt à payer. L’auto-entrepreneur, lui, ne peut que déclarer un forfait de charges limité.

Passer en société entraîne davantage de responsabilités et de formalités. Cependant, pour les auto-entrepreneurs qui souhaitent conserver la simplicité de leur régime tout en explorant le statut de société, il est possible de cumuler les deux et de devenir à la fois micro-entrepreneur et propriétaire d’une société.

Le cumul de statuts

Il est tout à fait possible de cumuler le régime de la micro-entreprise avec un autre statut. Cela a pour principal avantage de limiter votre chiffre d’affaires en le répartissant sur plusieurs structures. Concrètement, vous pouvez continuer à bénéficier des simplifications du régime micro-entreprise tout en transférant les activités les plus coûteuses ou complexes vers votre autre structure.

Si ce cumul est parfaitement légal, il ne s’agit pas d’une liberté totale : il reste encadré et soumis à certaines conditions. En effet, pour bénéficier de ce cumul, il faut :

  • Les deux activités doivent être totalement différentes ;
  • Vous ne devez pas facturer uniquement votre propre société ;
  • Vous devez cotiser à la caisse de l’activité qui vous prend le plus de temps ;
  • Vous respectez les plafonds de chiffre d’affaires de la micro-entreprise ;
  • Vous n’avez pas de lien de subordination avec votre autre statut.

⚠️ Le dirigeant d’une EURL considéré comme travailleur non-salarié ne peut pas posséder une micro-entreprise.

Bien que le cumul puisse vous aider à ne pas dépasser le plafond de chiffre d’affaires, il peut représenter une contrainte pour les micro-entrepreneurs qui souhaitent simplifier leurs démarches administratives. Dans ce cas, il existe une alternative intéressante : le portage salarial.

Un homme travaillant sur son ordinateur

Le portage salarial

Le portage salarial est un statut hybride à mi-chemin entre le salariat et l’indépendance. Il permet à un indépendant de bénéficier des avantages du salariat tout en conservant son indépendance. Concrètement, en tant que freelance vous signez un contrat de travail avec une société de portage. Grâce à ce contrat, vous passez du régime de la micro-entreprise au statut de salarié porté. Bien que vous soyez salarié porté, vous n’en demeurez pas moins un indépendant. Ainsi, vous êtes libre de fixer vos tarifs et les modalités de vos missions.

Le portage salarial s’adresse particulièrement aux micro-entrepreneurs confrontés au dépassement de leurs plafonds de chiffre d’affaires et voulant éviter la sortie immédiate du régime et les contraintes de l’entreprise individuelle.  Au-delà de cette sécurité, il offre une alternative attractive aux entrepreneurs, avec des avantages concrets.

  • Pas de limite de chiffres d’affaires : en optant pour le portage salarial, un micro-entrepreneur n’est plus soumis à un plafond de chiffre d’affaires. Cela vous permet de développer votre activité sans contrainte.
  • Aucune gestion administrative : quelle que soit votre statut, la gestion administrative reste toujours une activité chronophage. Même en micro-entreprise, où elle est allégée, il vous faut malgré tout y consacrer du temps et de l’énergie. Avec le portage salarial, cette charge disparaît : c’est la société de portage qui prend en charge l’ensemble de vos démarches administratives. Vous pouvez ainsi vous concentrer pleinement sur votre cœur de métier et développer votre activité sans distraction.
  • Droit aux mêmes avantages qu’un salarié classique : en devenant salarié porté, le freelance bénéficie de l’ensemble des avantages liés au statut de salarié traditionnel. Couverture sociale complète, assurance chômage, retraite et autres protections : tout est inclus, lui permettant de profiter d’une sécurité comparable à celle d’un salarié tout en conservant son autonomie.
  • Pas de frais à avancer : devenir salarié porté ne nécessite aucun investissement initial. La procédure est entièrement gratuite, ce qui vous permet de rejoindre le portage salarial sans avoir à avancer le moindre frais.
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