La récente démission du Premier ministre Sébastien Lecornu a ravivé les tensions sur les marchés financiers français. En quelques heures, les taux d’emprunt de l’État ont bondi, laissant planer le doute sur l’évolution future du crédit immobilier. Entre ceux qui craignent une nouvelle hausse des taux et ceux qui misent sur un retour au calme, les acheteurs hésitent : faut-il emprunter dès maintenant ou attendre ?
Cet article est l’occasion de faire le point sur les hausses des taux immobiliers et de savoir si c’est la bonne période pour emprunter.
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L’annonce inattendue du départ de Sébastien Lecornu a immédiatement eu un impact sur les marchés. Le taux de l’OAT à 10 ans, qui sert de référence au coût de l’argent pour l’État, a grimpé au-dessus de 3,6 %, un niveau inédit depuis plusieurs mois. Ce chiffre, scruté par les banques, reflète la confiance — ou la méfiance — des investisseurs internationaux envers la France.
Cette poussée est directement liée au climat politique incertain. Une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, si elle devait être annoncée, pourrait accentuer la pression sur les taux français. Les investisseurs détestent l’instabilité, et chaque rebondissement politique pèse sur le coût de la dette publique.
Quand les taux d’État augmentent, les banques en ressentent rapidement les effets. Elles doivent se financer plus cher sur les marchés, ce qu’elles répercutent sur les taux des prêts immobiliers. Autrement dit, plus les tensions politiques persistent, plus les emprunteurs risquent de payer cher leur crédit.
Le taux moyen sur vingt ans, actuellement autour de 3,30 %, pourrait atteindre 3,50 % en décembre. Cela reste toutefois une augmentation limitée : pour un prêt de 200 000 euros sur vingt ans, la mensualité passerait d’environ 1 139 à 1 160 euros, soit une différence de 21 euros seulement.
Les courtiers rappellent que les marchés financiers réagissent souvent avec excès avant de retrouver un certain équilibre. La démission du Premier ministre a provoqué un sursaut, mais il ne devrait pas s’agir d’un changement durable de tendance.
Pour autant, les professionnels du crédit conseillent de ne pas trop attendre. Selon eux, les taux actuels restent intéressants au regard de leur évolution passée. En effet, le véritable risque serait de voir une banque se montrer plus prudente dans les semaines à venir, compliquant l’obtention d’un prêt. Dans un contexte incertain, sécuriser un taux dès aujourd’hui permet de protéger son projet immobilier.
Certains acheteurs espèrent un retour à des taux plus bas une fois la situation politique apaisée. Cependant, les courtiers jugent ce scénario improbable à court terme. Le coût du crédit reste historiquement raisonnable, et les banques, bien que plus sélectives, continuent à financer les ménages solvables.
Toutefois, les professionnels mettent en garde contre une attitude d’attente excessive. Selon eux, reporter son achat par peur de la conjoncture serait une erreur. Les conditions actuelles permettent encore de réaliser de bons projets à des taux attractifs. Ils rappellent aussi qu’accéder à la propriété reste une priorité majeure pour une grande partie des Français, notamment avant la retraite.
Si la situation politique française reste tendue, le marché du crédit ne s’est pas effondré. Les taux augmentent, mais modérément, et les banques demeurent actives. Pour les emprunteurs qui ont un dossier solide, il est encore possible d’obtenir un financement avantageux.
Plutôt que d’attendre un hypothétique retour au calme, de nombreux experts recommandent de profiter des taux encore accessibles pour concrétiser son projet immobilier. Dans un contexte instable, agir avec prudence, mais sans immobilisme, semble être la meilleure stratégie.
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