Longtemps limité aux repas pris au restaurant ou à emporter, l’usage du titre-restaurant s’est élargi dans les rayons des supermarchés. Alors que cette extension devait rester temporaire, le gouvernement vient d’annoncer son maintien pour les années à venir.
En parallèle, un changement de format se profile : la fin du ticket papier. Dans cet article, nous vous proposons de faire un point d’étape sur l’avenir des titres-restaurant.
Pour en savoir plus sur les titres-restaurant en portage salarial, consultez notre article.
Mardi 17 juin, la ministre chargée du Commerce et des PME, Véronique Louwagie, a confirmé que les consommateurs pourront continuer à utiliser leurs titres-restaurant pour acheter des produits alimentaires en supermarché, même si ils ne sont pas prêts à être consommés immédiatement. Cette mesure, rendue possible au moment de la crise sanitaire, devient donc permanente à partir de janvier 2027.
Jusqu’à présent, cette tolérance faisait l’objet de prolongations successives, dans l’attente d’une réforme globale. La ministre a affirmé sa volonté d’accélérer le processus législatif pour inscrire cette évolution dans un texte de loi. L’idée est de mettre fin à l’incertitude qui entoure ce dispositif en le rendant stable sur le long terme.
En plus de cette évolution sur les usages, un autre virage important se dessine : le passage intégral au format numérique. Fini les carnets de tickets à détacher, souvent sources de tracas pour les commerçants. Le gouvernement souhaite supprimer le support papier à l’horizon 2027.
Selon la ministre, les titres physiques compliquent considérablement le quotidien des restaurateurs qui doivent gérer leur collecte, leur tri, puis leur remboursement. C’est pourquoi les entreprises qui les émettent sont invitées à prévoir la transition dès maintenant, afin qu’il ne reste plus de titres imprimés en circulation début 2027.
Si certains saluent ces annonces, d’autres s’en inquiètent. Les représentants du secteur de la restauration traditionnelle, eux, tirent la sonnette d’alarme. Selon eux, permettre l’achat de produits en supermarché avec des titres-restaurant dénature leur usage initial, qui était de favoriser les repas au restaurant.
L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), l’un des principaux syndicats du secteur, s’est opposée à cette évolution dès sa mise en place. Lors de la dernière prolongation du dispositif, en janvier, elle avait dénoncé une mesure allant à l’encontre des restaurateurs indépendants, déjà fragilisés par les crises récentes.
Pour apaiser les tensions, plusieurs suggestions ont émergé. L’une d’elles consisterait à créer deux plafonds distincts : un montant plus élevé autorisé pour les repas pris au restaurant, et un autre, inférieur, pour les courses alimentaires. Cette option est actuellement à l’étude.
La ministre a assuré prendre cette idée « avec sérieux », mais elle a précisé qu’une vérification juridique était nécessaire avant d’aller plus loin. L’objectif serait de redonner un avantage clair à la restauration, tout en maintenant la liberté offerte aux consommateurs d’utiliser leurs titres dans la grande distribution.
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